
Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, se déroule actuellement devant la cour d’assises du Tarn, à Albi.
Cinq ans après les faits et après une enquête longue et controversée, le mystère reste entier : aucun corps n’a jamais été retrouvé et l’accusé nie toujours toute implication.
🕵️ Un dossier sans corps ni scène de crime
Delphine Jubillar, infirmière et mère de deux enfants, s’est volatilisée en pleine nuit dans la commune de Cagnac-les-Mines.
Son mari, Cédric, signale sa disparition au petit matin. Très vite, les enquêteurs doutent de sa version : les recherches dans les environs restent infructueuses, et plusieurs incohérences apparaissent dans ses déclarations.
Mais le dossier repose sur un paradoxe : aucune preuve matérielle directe, ni scène de crime identifiable. Cette absence rend le procès particulièrement complexe, tant pour les enquêteurs que pour les jurés.
⚖️ Le procès : tensions et révélations
Ouvert le 22 septembre 2025, le procès a mis en lumière des failles dans l’enquête initiale.
Deux jeunes gendarmes, premières sur place le matin de la disparition, ont admis à la barre leur manque d’expérience et l’absence de protocole rigoureux lors des premières constatations.
Parmi les éléments marquants présentés à la cour, une paire de lunettes brisée appartenant à Delphine a été montrée comme symbole de violence domestique possible.
Cependant, aucune trace ADN ni élément concret ne relie cet objet à un geste criminel prouvé.
🔥 30 ans de réclusion requis
Le 15 octobre 2025, le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle contre Cédric Jubillar.
Les procureurs estiment que le mari, jaloux et blessé par le départ annoncé de sa femme, aurait agi dans un accès de colère avant de dissimuler son corps.
Ils ont également demandé des peines complémentaires, comme la privation de l’autorité parentale, en cas de condamnation.
« Cacher un corps ne doit pas permettre d’échapper à la responsabilité », a déclaré l’un des magistrats lors du réquisitoire.
🧑⚖️ La défense plaide l’acquittement
Face à un dossier qualifié de « sans preuves directes, sans corps et sans aveux », la défense a plaidé l’acquittement pur et simple.
Les avocats de Cédric Jubillar dénoncent une enquête « biaisée dès le départ », fondée sur des présomptions et non sur des faits tangibles.
« Ce procès est vicié, l’accusation se construit sur du vide », a déclaré l’un de ses défenseurs devant la cour.
L’accusé, calme mais parfois évasif, a répété à plusieurs reprises :
« Je ne sais pas. Je ne me souviens pas. Je n’ai pas tué ma femme. »
🗣️ Les réactions du public
Sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique, les réactions sont partagées.
Certains croient en la culpabilité du mari, pointant son comportement trouble après la disparition.
D’autres dénoncent une chasse à l’homme médiatique, rappelant que « sans preuve, on ne peut pas condamner ».
⏳ Et maintenant ?
Le verdict est attendu autour du 17 octobre 2025.
Quelle que soit l’issue, le dossier Jubillar restera emblématique d’une justice sans corps, où les convictions doivent s’appuyer uniquement sur des éléments circonstanciels.
En cas de condamnation, un appel est d’ores et déjà envisagé par la défense.
📍 En résumé
- Procès ouvert : 22 septembre 2025
- Peine requise : 30 ans de réclusion criminelle
- Position de l’accusé : il nie les faits
- Corps de Delphine Jubillar : toujours introuvable
- Verdict attendu : 17 octobre 2025
📰 Conclusion
Le procès de Cédric Jubillar divise, fascine et questionne.
Peut-on condamner sans corps, sans aveux et sans preuve directe ?
Ce dossier, au croisement du drame intime et du mystère judiciaire, symbolise les limites et les dilemmes de la justice contemporaine.
